Statement

Statement

Pour décrire son travail, l’artiste s’intéresse au cadre, au contenant, comme matériel de base pourcréer du contenu. 
Il faut se pencher attentivement sur son parcours biographique pour être plus précis et cerner sa démarche artistique. 
Son bachelor d’arts visuels de l’École cantonale d’art du Valais (ECAV) en poche, il rejoint le collectif RATS qui organise
divers événements culturels tels que des résidences d’artistes, des expositions, des concerts, des conférences, etc.
Parallèlement à son implication associative, il est sollicité par les politiques et rejoint le Conseil communal de Vevey. 
Dès lors, il intègre différentes commissions où il apprend à mieux comprendre le système culturel. C’est dans 
l’entremêlement de tous ces rôles qu’il faut saisir la source du travail artistique de Darren Roshier. Comme autant
d’identités multipliées, il revendique cette casquette à trois visières. Le politicien s’intéresse au système politique,
 le commissaire s’intéresse au format d’exposition, l’artiste s’intéresse à la représentation de ce statut: son discours, son 
image, sa réussite, son échec, sa carrière, son histoire ou encore la manière dont il crée son mythe. Dans la pratique, 
il réalise une exploration méthodique de tout ce qui constitue un événement artistique: vernissage, exposition, 
généalogie, modalités de présentation, archivage, etc. Il semble pouvoir d’ailleurs élargir cette analyse à tout événement 
culturel, politique ou plus largement à tout événement du quotidien. À cela s’ajoute une dimension burlesque qui se fonde
 sur des glissements temporels et contextuels ; il affectionne les récits enchâssés, les mises en abyme et les 
incohérences que leurs combinaisons peuvent mettre en évidence. Si l’écologie est «la science ayant pour objet les 
relations des êtres avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres êtres vivants», alors peut-être Darren Roshier 
développe-t-il une écologie de l’art et de la culture.


To describe his work, the artist has mentioned his interest in the “framework”, the format, as raw material to create content. 
However, it’s worth looking into his career path to get a more precise idea of his artistic endeavour. After graduating with 
a Bachelor’s degree in visual arts from the Valais School of Arts (ECAV), Roshier joined the RATS Collective, which organises
various cultural events, such as artist-in-residencies, exhibitions, concerts, conferences, and so on. His involvement with 
local associations attracted the attention of local politicians who asked him to join the town council in Vevey. He then went
on to join several committees, where he learnt to better understand the system. The inspiration for Darren Roshier’s
artistic work comes precisely from this multiplicity of roles. Like so many fractured identities, he proudly asserts his 
three-way role. The politician focuses on the political system; the curator focuses on the exhibition’s format; and the artist 
focuses on how his status is represented: the message, the image, the success and the failure, the career, the history, and 
even the way he creates his own myth. In concrete terms, he methodically explores everything that constitutes an 
artistic event: the unveiling, the exhibition, the genealogy, the modalities of presentation, the archival, etc. He actually seems
 capable of extending this analysis to any cultural, political and, more broadly, daily event. He adds to this a burlesque 
dimension, which is based on temporal and contextual shifts. Roshier also savours embedded narratives and 
mise-en-abyme, as well as the inconsistencies that these might highlight when they come together. If ecology can be
defined as “the study of the interrelationships of organisms with their environment and each other”, then Darren Roshier’s 
work might be seen as developing a form of cultural and artistic ecology. 



Source: http://www.festival-far.ch/index.php?id=4

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